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austérité, Etat, Keynes

Comment euthanasier les rentiers sans massacrer la classe moyenne ?

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500 millions d’individus vivent aujourd’hui sous le régime des taux négatifs. Est-ce le début d’une ère nouvelle où il sera courant que le rendement des dettes souveraines puisse être négatif ? En d’autres termes, que les gouvernements, de droite, de gauche, du centre, financent leur dette publique à des taux négatifs, que les investisseurs en soient réduits à payer ces mêmes Etats qui leur demandent leur épargne ? Comment en est-on arrivé là ?

La réponse est simple. Depuis 2010, les mièvres reprises économiques ayant eu lieu au sein des économies développées – principalement en Union européenne – n’ont été redevables qu’à de la politique monétaire (donc à l’action des banques centrales) car la politique budgétaire et fiscale des Etats s’est savamment employée à casser toute dynamique vertueuse. Cette mixture infernale de politique monétaire hyperlaxiste et de politique budgétaire rigoureuse est en train de réaliser la fameuse prophétie de Keynes qui parlait d’euthanasier les rentiers. Si ce n’est que – si euthanasie il y a -, elle ne s’accompagne pas de la socialisation de l’investissement qui devrait être son pendant et qu’il appelait de ses vœux.

Cette euthanasie des rentiers prend, en outre, une tournure qu’il ne pouvait à son époque soupçonner car le récit keynésien évoquait un rôle actif de l’Etat qui investit par temps de crise et qui devient dès lors généreux pourvoyeur de capitaux en direction d’une économie censée être revigorée par cet afflux de liquidités qui comprime les taux d’intérêt. L’austérité budgétaire et le rétrécissement de l’Etat entraînent en réalité l’euthanasie des rentiers de la classe moyenne, autrement dit de cette classe qu’il ne fallait surtout pas euthanasier ! Car, s’il est évident que les 1% n’ont nul souci à se faire aujourd’hui, les rentiers de la classe moyenne sont à l’heure actuelle une classe bien plus vaste qu’elle ne l’était du temps de Keynes, au milieu des années 1930, et qui comptent l’ensemble des individus dépendant pour beaucoup des intérêts et de la rentabilité de leurs investissements et placements.

Cette combinaison mortifère de taux négatifs contrecarrés par des investissements publics en berne remet en question précisément leur seul et unique objectif qui est d’obtenir un revenu régulier et sûr. Qui plus est, la politique – contrainte et forcée – des banques centrales des taux négatifs induit une instabilité financière telle que même les actifs naguère réputés sécuritaires deviennent aujourd’hui à risque ! En somme, la conjoncture actuelle de vents contraires ne crée pas suffisamment de gagnants pour permettre à l’économie de voler de ses propres ailes, afin que tant l’intervention des banques centrales que celle de l’Etat ne s’avèrent plus nécessaires.

La mort des rentiers n’était supposée être qu’un dommage collatéral d’une économie parvenue au plein emploi. Au lieu de cela, nous assistons aujourd’hui à un spectacle affligeant de rentiers graduellement euthanasiés pendant que, de leur côté, les salariés et les travailleurs souffrent de réductions progressives de leur pouvoir d’achat et d’un chômage élevé chronique.

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4 commentaires

  1. BA dit :
    11 juillet 2017 à 4:00

    Le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne.

    A propos de ce Brexit, la Commission européenne a évalué à 60 milliards d’euros la somme que le Royaume-Uni devra payer à l’Union européenne.

    La réponse du ministre des Affaires étrangères Boris Johnson est claire : « ils peuvent toujours courir ! »

    Mardi 11 juillet 2017 :

    Brexit : l’UE peut « toujours courir » pour sa facture, selon Johnson.

    Les responsables européens peuvent « toujours courir » pour que Londres paye la facture du Brexit, évaluée à plusieurs dizaines de milliards d’euros, a lancé mardi le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson devant le Parlement.

    « Les sommes qu’ils (les responsables européens : NDLR) proposent de réclamer à ce pays me semblent exorbitantes, et je pense que « ils peuvent toujours courir » est une expression tout à fait appropriée », a ajouté Boris Johnson, héros de la campagne en faveur du Brexit.

    Aucun chiffre officiel concernant le règlement financier des engagements de Londres envers l’Union européenne n’a été publié, mais un haut responsable européen avait indiqué à l’AFP en avril que la Commission européenne l’avait évalué entre 55 et 60 milliards d’euros.

    https://www.romandie.com/news/Brexit-l-UE-peut-toujours-courir-pour-sa-facture-selon-Johnson_RP/813983.rom

    Répondre
  2. Ping : Comment euthanasier les rentiers sans massacrer la classe moyenne? – Les punaises de l'info
  3. Chantal dit :
    3 août 2017 à 11:25

    Et, si cela était délibérément voulu depuis le début de la construction européenne ?

    Je cite :
    « Les problèmes de l’Europe occupaient déjà une grande place dans ma vie (j’ai eu la chance d’assister au Congrès européen de La Haye(5) en 1948) et je me posais déjà cette question plus que jamais d’actualité : quelle Europe ?
    Je me suis aperçu, assez tôt, que la pensée sociale démocrate était limitée. Bien entendu, j’avais déjà lu Marx et Engels, mais je n’adhérais pas à certaines des conséquences de la lutte des classes, à la pauvreté obligatoire, pas plus que je n’étais réceptif au structuralisme. Je pensais qu’il fallait s’ouvrir à des idées nouvelles. C’est ainsi que j’ai me suis intéressé à la démocratie participative et à l’autogestion. J’ai également découvert la pensée de Wiener et Shannon à l’occasion des premières conférences Macy.  »
    http://lesdialoguesstrategiques.blogspot.fr/2010/05/un-autre-monde-est-possible.html

    « mais je n’adhérais pas à certaines des conséquences de la lutte des classes, à la pauvreté obligatoire…….. » Jacques Robin, Groupe des Dix, qui a participé à la construction européenne.

    Répondre
  4. Chantal dit :
    3 août 2017 à 11:38

    Grèce : la justice condamne l’ancien chef des statistiques
    Andréas Georgiou est accusé d’avoir grossi les chiffres du déficit et de la dette publique pour l’année 2009.
    Le Monde.fr avec AFP | 01.08.2017 à 19h43 • Mis à jour le 01.08.2017 à 20h02

    Andréas Georgiou, ancien chef de l’office des statistiques grecques, Elstat, au cœur de la saga des faux chiffres du déficit public au début de la crise de la dette, a été condamné, mardi 1er août, à deux ans de prison avec sursis.

    M. Georgiou a été condamné par le tribunal correctionnel d’Athènes pour « manquement au devoir », selon une source judiciaire. Cet ancien membre du Fonds monétaire international a été jugé pour s’être entendu avec Eurostat (l’office européen de statistiques, dépendant de la Commission) afin de grossir les chiffres du déficit et de la dette publique grecs pour l’année 2009. Le but supposé : faciliter la mise sous tutelle financière du pays, avec le déclenchement, en 2010, du premier plan d’aide internationale à la Grèce – on en est au troisième, depuis août 2015.

    Pendant le mandat d’Andréas Georgiou à Elstat (2010 à 2015), le déficit public a été revu à la hausse passant de 13,6 % du PIB à 15,4 % et la dette de 115,1 % à 126,8 %. Il s’est défendu en assurant qu’il s’agissait des chiffres réels, dans la mesure où Elstat, dans le passé, sous-évaluait systématiquement le déficit public pour dissimuler la situation économique du pays. Mais sur ce volet, la justice a estimé, à l’issue de l’instruction, qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants pour justifier son renvoi devant l’audience. Un procureur de la Cour de cassation a toutefois récemment demandé le réexamen de l’affaire.
    « Des données fiables »

    En 2016, Andréas Georgiou a été publiquement défendu par Marianne Thyssen, commissaire européenne aux affaires sociales, qui a assuré que « les données sur la dette grecque pour la période de 2010 à 2015 ont été fiables et communiquées avec exactitude ». Interviewé par le Financial Times en août 2016, M. Georgiou déplorait : « On marche sur la tête. Ceux qui ont produit des statistiques ayant maintes fois été validées par les instances internationales sont poursuivis, alors qu’on laisse tranquille ceux qui sont responsables des chiffres falsifiés dans le passé. »

    En 2009, la révélation par le premier ministre socialiste Georges Papandréou que le déficit public grec était en réalité de 12,7 % du produit intérieur brut (PIB), et pas de 6 %, comme l’affirmait son prédécesseur conservateur, avait précipité le pays dans la tourmente financière.

    Les avocats d’Andréas Georgiou ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils feraient appel de ce jugement
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/08/01/grece-la-justice-condamne-l-ancien-chef-des-statistiques_5167573_3214.html

    Petites magouilles et compagnie !

    Répondre

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