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Keynes

Une récession est un état où la production, les revenus et les dépenses se situent sous leur niveau normal ou tout au moins sous leur niveau potentiel. La production et le revenu ne pouvant effectivement – et en toute logique – s’accroître que si les dépenses progressent, il devient dès lors prioritaire de trouver un ou des intervenants convaincus d’ouvrir leur bourse…

Cette dépense ne peut être espérée de la part des consommateurs, pour la plupart sinistrés par la réduction de leur pouvoir d’achat ou par des crédits dont ils parviennent difficilement à supporter la charge. Il serait donc hautement souhaitable que les entreprises prennent le relais en investissant mais le contexte déprimé n’est guère plus favorable à une augmentation des dépenses de la part de ce secteur. Nous devons donc apprendre à vivre avec la récession et même – pourquoi pas ? – apprendre à l’aimer : N’est-ce pas nous, après tout, qui l’avons provoquée ?

La limitation des dépenses, l’austérité sont souvent présentées comme remèdes à ce mal qui ronge nos économies. Nos Gouvernements se devant ainsi de réduire dépenses et emprunts afin de progresser sainement tout en évitant d’hypothéquer la richesse des générations futures. Certes, nos dépenses gouvernementales sont incontestablement trop élevées. Certes, le gaspillage inconsidéré, généralisé et indéniable des ressources devrait être interrompu ou maîtrisé afin que notre fiscalité puisse être réduite de manière draconienne et productive. Toutefois, rien de ceci ne cassera la dynamique de la récession.

L’amélioration de ma condition financière individuelle sera nécessairement dépendante de l’augmentation de mes revenus ou de la diminution de mes dépenses. Néanmoins, les problèmes auxquels je suis personnellement confrontés ne sont pas similaires à ceux que la société doit gérer. En effet, pour la société, la demande agrégée égale très précisément la dépense agrégée de telle sorte à ce que, si je réduis ma dépense afin d’améliorer ma propre condition financière, c’est le revenu global de la société qui baissera du fait de la décision d’un individu de dépenser moins ! De même, si je souhaite augmenter mes dépenses sans creuser mes emprunts, je devrai fatalement faire appel à mon épargne.

La logique est donc inexorable : si la consommation de la société doit progresser sans aggraver ses emprunts, c’est l’épargne qui devra être sollicitée et il serait terriblement contre-productif de plaider pour améliorer le niveau de cette épargne. Certes, l’économie post-crise devra obligatoirement être refondée sur des valeurs saines comme l’épargne. Toujours est-il qu’aujourd’hui, cette épargne entrave la résolution de notre problème immédiat en freinant l’augmentation de la demande agrégée au sein de nos économies.

Keynes avait bien identifié ce paradoxe de la frugalité : Promouvoir l’épargne dans les conditions présentes ne fera qu’accentuer la récession…Les défis de la société ne sont donc pas équivalents aux miens, tout comme les mesures d’assainissement et de consolidation de nos économies à long terme ne sont pas similaires aux actions qu’il convient d’entreprendre aujourd’hui afin que cette récession ne se transforme en dépression…En fait, certaines décisions susceptibles d’améliorer nos conditions sur le long terme ne font que la détériorer aujourd’hui !

Tous nos efforts doivent ainsi être orientés vers une progression de la demandé agrégée et, dans cette optique, nos Gouvernements devront être lourdement mis à contribution et creuser leur endettement afin de promouvoir la demande ainsi que la consommation qui, elle, devra nécessairement soit faire appel à notre épargne soit alourdir notre endettement individuel…

Ces deux moteurs de la demande – et de la croissance – seront par la suite remplacés par les exportations et par l’investissement des entreprises qui permettront aux Gouvernements de réduire leur endettement du fait d’une réduction de leurs dépenses conjuguée à une recette fiscale stimulée par la croissance. A ce stade, les stimuli fiscaux et autre plans de relance ne seront qu’un mauvais souvenir.

En conclusion, sommes-nous ruinés ? Il est néanmoins urgent d’accroître les dépenses. Tel est le « paradoxe de l’épargne » débusqué par Keynes. S’il semble raisonnable en temps de crise de vouloir épargner et se désendetter, lorsque ces comportements se généralisent à l’ensemble des acteurs de l’économie, ils forment une recette infaillible de ruine. En provoquant l’anémie de l’investissement et la consommation, et par voie de conséquence de l’activité, ils contractent les revenus disponibles et appauvrissent la société dans son ensemble.

Les responsables politiques revendiquent parfois vouloir gérer l’Etat en « bon père de famille. » Que cette métaphore, qui semble frappée au coin du bon sens, soit utilisée par démagogie simplificatrice ou incompétence, rien n’est pourtant plus erroné. Lorsque la demande agrégée se contracte, si l’Etat n’y apporte pas remède en générant de la demande, la dépression est au rendez-vous.

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21 commentaires

  1. theuric dit :
    21 avril 2014 à 12:48

    Quoi qu’il en soit, notre présent posent trois autres questions intimement liées à l’Union-Européenne:
    -Qu’en est-il des blocage institutionnels et idéologiques de l’U.E. chapeautés par les U.S.A., qui rendent quasiment impossible toute politique parallèle de part les pressions effectuées sur les gouvernements?
    -Comment refermer des frontières, si tant est que la première question soit résolue, avec l’exsanguination patente de presque toute industrie des différents pays européens, dont la France au premier chef?
    -Comme bâtir une politique keynésienne si ces deux questions précédentes n’ont pas trouvées, d’abord, de réponses adéquates?
    Dès lors, sauf bonne surprise à laquelle je ne crois guère, seul l’effondrement définitif de notre maître les États-Unis-d’Amérique pourrait permettre à notre pays et à ceux anciennement dit de l’ouest, surtout ceux situés aux cotes méditerranéennes, pourrons mettre en place un redressement économique efficace.
    Mais il est à craindre qu’à ce moment là ce ne soit l’économie mondiale qui ne soit en fort piteux état.
    N’oublions pas que nous sommes une colonie américaine.

    Répondre
  2. tal dit :
    21 avril 2014 à 4:58

    aussi importante serait une « solidarité non budgétaire » appuyée notamment 1) sur une BCE qui aurait pour mission l’attribution de crédits à des taux très bas (de la création monétaire sélective) aussi bien pour la transition écologique que pour la convergence sociale, et bien évidemment pour dégonfler les dettes publiques excessives, 2) sur une convergence fiscale commençant par l’impôt sur les bénéfices des entreprises (ou sur les dividendes), et 3) sur le boycott des paradis fiscaux par les pays de la zone euro.

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/04/17/sortir-de-l%E2%80%99euro-de-l%E2%80%99union-23-les-oppositions-de-fond/

    Répondre
  3. theuric dit :
    21 avril 2014 à 9:26

    tal,
    Vous avez raison mais en seule bonne théorie.
    Se pose toujours la question de notre domination U.S. et du blocage institutionnel absolu de l’U.E..
    Même sortis de cette union ne peut se faire demain en raison de l’intoxication continuel de nos médiats, ils en viennent même à utiliser le F.N. pour pourrir tout discours parallèle et pour y attirer les personnes les plus révoltées.
    De plus, nous ne pouvons pas ruiner le système économique mondial à nous seuls.
    Nous sommes pour l’instant coincés tant que l’économie-monde ne s’est pas ruiné.
    Si, ce que nous pouvons faire c’est de l’agitation intellectuelle, refuser et faire refuser la langue anglaise, sauf dans les rapports internationaux et en science.
    Refuser et faire refuser les feuilletons débiles et les musique de cancre comme le rap.
    Retrouver la valeur de la langue française, dans toute sa complexité.
    Écarter les chanteurs français chantant en anglais.
    Refonder une théorie politique démocratique viable.
    Répéter à l’envi que nous sommes une colonie américaine.
    Répéter à l’envi que le Front-National est l’allié objectif de l’Union-Européenne.
    Répéter à l’envi que le gouvernement ukrainien est pro-nazi et que l’Union-Européenne est liée avec eux.
    Répéter à l’envi que les américains n’ont plus aucune possibilité de leur politique.
    Prévenir de la prochaine déroute, prochaine ruine de l’économie-monde.
    Répéter à l’envi que nous sommes totalement coincés par les institutions européennes.
    Répéter à l’envi que notre Président de la République et nos assemblées ne peuvent, de ce fait, rien faire.
    La liste est longue de ce que nous pouvons faire dans l’instant, chacun à sa place, là où il est, au coté des gens qu’il connait.
    Parce qu’il faut, impérativement, que le plus de personnes possibles comprennent la situation dans laquelle nous sommes et, surtout, nous serons bientôt.
    Ensuite nous pourrons mettre en œuvre une réelle politique économique mais quand, et seulement quand nous n’aurons plus ces investisseurs qui n’investissent plus rien au-dessus de nos têtes.
    Et ça, ce sont eux qui s’en chargent!

    Répondre
  4. LaVieEtTropCourte dit :
    22 avril 2014 à 7:56

    Passe-on directement aux « exportations et par l’investissement des entreprises ». La Suisse et les pays de l’EU du nord ne sont pas ou plus en récession à ce que je sache. Le déficit d’un Etat à l’instar de la France qui s’est endettée pendant 40 ans, ne résout rien et ne donne que l’illusion que tout va bien. La encore pour ceux qui ont trouvé des bouque-émissaires à leurs malheurs (USA, UE, Chine les nouveaux maîtres du monde), ils ne cherchent que des excuses pour ne rien faire, rien réformer.

    Répondre
    1. Michel Santi Michel Santi dit :
      22 avril 2014 à 7:59

      Bonjour, merci de votre contribution.
      …parce que, selon votre logique, être en excédent ou résorber ses déficits : ça aide à se réformer?
      Navré mais ne je vois pas la relation de cause à effet – vraiment pas!

      Répondre
    2. yann dit :
      22 avril 2014 à 3:04

      La Suisse n’est pas dans l’euro. Ensuite la France avait des excédents commerciaux avant d’aller dans le bain glacé de la monnaie unique. La litanie libérale du déficit qu’il faudrait punir cela fait quarante ans justement qu’elle est tenue. Raymond Barre déjà parlait de l’infamie de la dette publique. En réalité ce sont les purges libérales qui n’ont fait que creuser les dettes. Idem aux USA d’ailleurs. En refusant le contrôle des changes et le contrôle des frontières commerciales pour réguler le commerce vous créez mécaniquement des déséquilibres ce que Keynes avait très bien vu. À quoi ressemblera la croissance dans les pays excédentaires quand la France les USA et les autres pays en déficit réduiront à leur tour leurs déficits? Ne vous êtes vous jamais demandé s’il était possible que tous les pays du monde soient en excédent en même temps?

      Lorsque les USA ont seulement divisé par deux leurs déficits commerciaux entre 2007 et 2008 la croissance mondiale s’est effondrée et l’Allemagne comme le Japon furent touchés par la récession. Pour que les uns aient les vertus que vous voulez, il en faut d’autres qui vivent dans le péché. J’emploie volontairement des termes religieux, puisqu’il me paraît évident que l’obsession de punition des déficits à des origines religieuses.

      Répondre
      1. Michel Santi Michel Santi dit :
        22 avril 2014 à 3:11

        Bonjour Yann, et merci de votre contribution.
        vous reconnaissez à juste titre: *il me paraît évident que l’obsession de punition des déficits à des origines religieuses ».
        Eh oui, et je l’ai réitéré nombre de fois dans mes analyses: nous devons tous expier car seule la souffrance – celle des petites gens – satisfait les épargnants et les détenteurs de captal.

        Répondre
  5. BA dit :
    22 avril 2014 à 11:56

    Mardi 22 avril 2014 :

    La deuxième guerre civile.

    Par Bernard Maris

    En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.

    L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).

    C’est François Mitterrand qui à deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie française qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.

    Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.

    Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.

    La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande-Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.

    On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.

    Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.

    La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.

    C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux.

    Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné les moyens de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).

    Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.

    Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.

    (A suivre)

    Bernard Maris.

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/20/sortie-de-leuro-bernard-maris-vire-sa-cuti-3/

    Répondre
    1. Hadrien dit :
      22 avril 2014 à 5:25

      Il est bon, en effet, de rappeler les deux réalités:

      1/ la réalité MONÉTAIRE HISTORIQUE: POLITIQUE DE L’OFFRE ET MONNAIE FORTE: LA DOUBLE PEINE !

      La France a appliqué après 1949 une politique inflationniste keynésienne alors que l’Allemagne a appliqué le dogme de l’école autrichienne. Résultat sur la richesse patrimoniale après tant d’années:
      Les statistiques internationales (cf Piketty: Le capital au XXIe siècle) confirment que, partant après la guerre d’un capital national détérioré équivalent à 250-300% chacun en termes de revenu national annuel, la France est remonté à 600%, contre 400% seulement pour l’Allemagne !

      En valeur absolue (euros), voici le rapport original de l’étude récente de la BCE tant commentée par les médias avec une gêne évidente, concernant le patrimoine net des ménages en zone euro: http://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/ecbsp2en.p…

      Le patrimoine ou NET WEALTH (Richesse nette, c.a.d. moins les dettes) comporte bien, en effet:
      – Real Assets (dont real estate assets, c.a.d. immobilier)
      – Financial assets (avoirs financiers)

      NET WEALTH OF HOUSEHOLDS ( = MÉNAGES)

      Table 4.1 Net wealth by [demographic and] country characteristics (p.76)
      (en milliers d’euros)
      Luxemb.: 398
      Chypre: 267
      Malte: 216
      Belgium: 206
      Spain: 183
      Italie: 173
      France: 116
      Paysbas: 104
      Grèce: 102
      Slovénie: 101
      Finlande: 85
      Autriche: 76
      Portugal: 75
      Slovaquie: 61
      Germany: 51
      OUI, LE MÉNAGE MÉDIAN EN ALLEMAGNE EST LE PLUS PAUVRE DE LA ZONE EURO !

      On comprend que ce rapport ait fait scandale en Allemagne!
      Qu’a donc fait l’Allemagne de l’Ouest de tous ses excédents commerciaux durant toute la deuxième moitié du XXe siècle ?
      La réponse a malheureusement été donnée par Gaël Giraud et Cécile Rouard dans leur livre (Le facteur douze):
      « les ménages allemands possédant plus de 100 millions d’actifs sont au nombre de 900, juste derrière les USA avec 3000, (contre 300 en France) », soit le nombre proportionnellement le plus grand de ces très riches parmi toute la population mondiale, faisant désormais de l’Allemagne le pays le plus inégalitaire des grands pays développés!
      Là encore, un fait qui est soigneusement dissimulé par la doxa libérale qui nous engage à suivre ce modèle: les excédents allemands s’exercent au détriment des bas salaires et viennent gonfler la fortune des actionnaires d’entreprises (ce qui explique pourquoi on ne voit rien dans le patrimoine moyen qui intègre indistinctement les deux).
      On ne s’étonnera pas, après tout cela, que Alain Minc ait pu pousser ce cri du coeur dans le titre de son dernier livre: « Vive l’Allemagne » !

      Conséquence :
      QUAND LES FOURMIS ONT MOINS DE PROVISIONS QUE LES CIGALES…

      Patrimoine médian PAR PERSONNE (zone euro):
      Belgique: 95 KE
      Espagne: 70 KE
      Italie: 70 KE
      France: 55 KE
      Pays bas: 47 KE
      Finlande: 45 KE
      Grèce: 42 KE
      Autriche: 40 KE
      Portugal: 30 KE
      ALLEMAGNE: 30 KE

      ELLES SE MONTRENT MOINS PARTAGEUSES QUE LES AUTRES…
      http://www.inegalites.fr/spip.php?article1835
      Dépense publique EN % DU PIB (Europe):
      Danemark: 57,6
      France: 56
      Grèce: 51,8
      Suède: 51,2
      Italie: 49,9
      Pays bas: 49,8
      Royaume-Uni: 48,6
      ALLEMAGNE: 45, 3
      Espagne: 45,2

      ET OBLIGENT TOUT LE MONDE À FAIRE COMME ELLE !
      http://fortune.fdesouche.com/322587-europe-vente-…

      Le patrimoine des ménages et du secteur public ne sont pas les seul indicateurs de richesse à prendre en compte. Une partie significative est en effet détenue par les entreprises dont le stock de capital constitue un indicateur exhaustif. Il indique en effet le montant du capital détenu par le secteur public (dont on a vu plus haut ce qu’il en est) ainsi que par les capitalistes industriels résidents et non-résidents. Corrigé de la position extérieure nette (donc du capital ou des dettes détenus par des résidents à l’étranger), on obtient un indicateur global du patrimoine… capitaliste !
      Là, les choses sont fort différentes puisque l’Allemagne est bien dans le peloton de tête des inégalités avec l’Autriche, la Belgique et les Pays-bas, montrant ainsi comment la politique de « l’offre » peut arriver à extirper la plus value du travail des ménages, tout en faisant d’eux les plus pauvres d’Europe:
      http://www.ladocumentationfrancaise.fr/pages-euro…

      2/ la réalité ÉCONOMIQUE:

      L’implacable logique keynésienne est rappelée ci-dessus par Michel Santi…

      Répondre
  6. theuric dit :
    22 avril 2014 à 12:18

    BA,
    A une seule condition et une seule:
    Ne voter ni pour le P.S., ni pour l’U.D.I., ni pour l’U.M.P, ni pour le F.N..
    Il doit donc bien s’agir d’un mouvement collectif mais pour qu’il se mette en ordre de marche il faut du temps, toutes les institutions sont bloquées dont celles, primordiales, des médiats.
    Et du temps, en avons-nous encore?

    Répondre
  7. theuric dit :
    22 avril 2014 à 4:58

    Et oui, certains se laissent trainer par le discours entendu et pour qui nous devrions toujours et encore nous réformer.
    Réformer à quoi, personne ne sait.
    Cela fait plus de vingt ans que l’on entend ce discours, toujours le même mais cela ne fait rien.
    Tiens, je proposerais une chose, abolissons les salaires, comme ça, plus de déficits, nous travaillerions pour rien et nous coûterions moins cher que le travailleurs d’Haïti ou du Burkina Faso.
    C’est vrai, quoi, pourquoi donc donner des salaires à ces feignasses de français?
    Allez hop, que des esclaves, et qu’ils meurent à la tâche, il faut bien nourrir la bourse américaine, non?
    Sommes-nous colonisés, oui ou non?
    C’est vrai, pour certains la vie et trop courte, à l’est.
    La vie EST trop courte!
    C’est vrai, quoi, il y a trop de centenaires en France, allez hop, au bouleau les vieux, comme en Amérique, il n’y a pas de retraite qui tienne, et puis quoi encore, les bourses ne vont tout de même pas nourrir toutes ces bouches inutiles.
    L’état, quel état, il a trop de dette, l’état, allez hop, plus d’état français, plus même d’Union-Européenne, plus d’élection, ça coûte trop cher, poubelle, tout ça sera dorénavant géré par l’Amérique, directement, et puis quoi encore, les européens et les français qui voudraient réfléchir et qui voudraient voter, on a vu ça où?
    Il n’y aurait qu’à placer la Le Pen comme gouverneuse de la France au nom des U.S.A. et se marier avec Barroso comme ça ils n’auraient pas à se fatiguer à nous raconter n’importe quoi, c’est vrai ça, quelle histoire pour si peu, des français et des européens qui voudraient décider pour eux seuls, pour leur pays, pour leur nation, chacun dans son coin, c’est ridicule.
    Et puis, si ils ne sont pas content, on leur enverra les chars, comme en Irack.
    Et puis, attention, y’a le méchant Poutine, si les français ne sont pas sage, il viendra les manger tout cru avec le couteau entre les dents.
    Et puis, pourquoi donc parler français, c’est quoi cette langue, trop compliqué, ça, allez hop, tout le monde en anglais, c’est vrai quoi, qu’est-ce que c’est que cette langue d’intello, le français.
    Et à la télé, que des feuilletons débiles, ça doit pas penser, le français, ça doit travailler pour rembourser les dettes, et puis ceux qui seront malade, qu’on les achève, on achève bien les chevaux!

    Répondre
  8. Raymond dit :
    22 avril 2014 à 5:58

    On se fait deux remakes mon cher Michel ?

    […Comme les investisseurs en mal de rentabilité se sont rendus compte que la distribution de dividendes sur les portefeuilles actions répondait très honorablement à leur quête de rendement. Ils ont donc détourné le marché boursier de sa vocation originelle de financement des entreprises pour en faire une machine à produire du rendement par dividendes interposés. Phénomène sans précédent depuis 50 ans, le marché des actions est ainsi devenu un marché obligataire alternatif. Cette mue des bourses mondiales en tiroir caisse pour investisseurs, friands de revenus réguliers et substantiels, est à l’évidence lourde de conséquences pour le monde de l’entreprise, pour les travailleurs, et bien-sûr pour les banques centrales comme pour les dirigeants politico-économiques…] Source – Michel Santi

    [Les banques centrales savaient-elles que leur politique monétaire hyper laxiste ne ferait qu’accentuer cette guerre que se livrent travail et capital ? En 2011, les entreprises américaines ont en effet dépensé 650 milliards de dollars en distribution de dividendes et rachats d’actions par rapport à un montant de 580 milliards destinés à l’investissement et au développement. Sachant que la tendance pour 2012, meilleure année boursière depuis 10 ans, devrait se révéler encore plus dommageable aux postes bénéficiant traditionnellement à l’outil de travail. Pire encore puisque les émissions obligataires des sociétés ayant prévu de réutiliser ces fonds pour investir dans l’outil de production furent lourdement boudées, au profit de celles qui avaient annoncé dès le départ leur intention de recycler ces sommes en dividendes et en rachats de leur propre titre !] Source Michel Santi

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130121trib000743773/bientot-la-fin-des-bourses-.html

    Financiarisation + Courtermisme = Martingale ?

    http://www.captaineconomics.fr/mobile/article.php?id=389

    Répondre
    1. Raymond dit :
      22 avril 2014 à 6:17

      21 avril 2014. Et après…

      où en est la lutte contre la fraude fiscale en UE ? Rencontre avec le Commissaire européen Algirdas Semeta.

      […Sur le reporting pays par pays des grandes entreprises – qui les oblige à donner leur chiffre d’affaires, le nombre de personnes employées, les profits réalisés et les impôts payés dans chaque pays d’implantation, ce qui permet de mettre en évidence le décalage entre les pays où le business est fait et celui où il est déclaré grâce à des artifices fiscaux – le Commissaire en soutient fortement le principe. Mais, après le secteur extractif et le secteur financier, l’élargissement d’une telle obligation aux autres secteurs n’est pas pour tout de suite. On comprend implicitement que le principe ne fait pas l’unanimité au Conseil qui a trouvé un moyen pour retarder toute avancée : la Commission est censée remettre un rapport dans deux ans sur la façon dont cela fonctionne dans le secteur extractif et financier pour voir si c’est utile d’étendre le principe à toutes les entreprises. Bref, on repousse et on verra plus tard (…)

      Une harmonisation fiscale contrainte.

      (…) Le Commissaire pense que l’on peut être « prudemment optimiste » sur le dossier de l’assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés : l’idée est de regrouper les profits et pertes réalisés dans tous les pays européens, de les additionner, et de les rerépartir dans chaque pays en fonction de clés de répartition liées au chiffre d’affaires, au nombre de personnes employés, au montant des actifs détenus, etc. bref des indicateurs d’activités réelles. Ainsi, si une filiale a beaucoup d’activités en France mais déclare comme par hasard ses profits en Irlande ou au Luxembourg, comme on additionne les profits de toute la zone et que l’on les répartit en fonction de l’activité réelle, la France récupèrerait de la base taxable. Chaque pays conserverait le taux d’imposition qu’il souhaite. Le projet est dans les cartons de la Commission depuis des années et n’avance pas car les paradis fiscaux type Irlande ou Luxembourg profite de la situation actuelle. Le Commissaire se veut optimiste pour l’avenir mais sans avancer d’arguments décisifs. Par contre, on comprend que les nouvelles règles de surveillance budgétaires instaurées ces dernières années jouent un rôle plus important dans le chemin de l’harmonisation fiscale européenne. Lors de l’étude des politiques budgétaires des pays membres, la Commission demande systématiquement moins d’impôts sur le travail et moins d’impôts sur les sociétés. La France vient de s’engager lourdement sur ce chemin, comme de nombreux autres pays européens. Bien sûr, pour continuer à bénéficier de recettes fiscales, la tendance est à l’augmentation de la TVA. C’est par la contrainte de la compétitivité que se fait aujourd’hui l’harmonisation fiscale européenne dans une veine mercantiliste de dévaluations internes (salariales) (…)

      Une taxe sur les transactions financières à minima.

      (…) Le Commissaire européen veut croire à sa mise en œuvre prochaine. Il pense que cela se fera par étape, avec en gros la taxation des actions d’abord et on verra ensuite pour le reste. De ce point de vue, les déclarations, notamment franco-allemande, n’ont pas manqué mais il semble qu’il y ait pas mal de chemin des paroles aux actes.] Source Christian Chavagneux pour Alternatives-Economiques.

      http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2014/04/10/ou-en-est-la-lutte-contre-la-fraude-fiscale-en-ue-rencontre-avec-le-commissaire-europeen-algirdas-semeta/

      Répondre
      1. Raymond dit :
        22 avril 2014 à 6:33

        Remake du 19 octobre 2012 (impôt sur les transactions financières)

        [Onze pays de l’union européenne ont récemment déclaré leur intention d’introduire une taxe sur les transactions financières (TTF). Le taux serait limité puisqu’il s’agirait de 0,1% en ce qui concerne les actions et les obligations et de 0.01 % pour les produits dérivés. A titre de comparaison, il convient de rappeler qu’en Europe une TVA est perçue chaque fois que le commun des mortels achète du pain, prend un repas dans un restaurant ou séjourne à l’hôtel, et que son taux est bien plus élevé, puisqu’en Suisse par exemple, il atteint 8%. Du point de vue des grandes banques et des fonds spéculatifs, l’instauration d’une telle taxe, aussi limitée soit-elle, serait cependant un casus belli. Leur lobby est déjà à l’œuvre pour tenter de vider de son contenu ce projet de TTF.

        Et pourtant, il serait grand temps que les principaux intervenants sur les marchés financiers contribuent, ne serait-ce que très partiellement, au financement des coûts d’une crise financière dont ils sont les principaux responsables. Le contribuable ne saurait les assumer indéfiniment.

        Par ailleurs, en mettant un peu de sable dans les rouages des marchés financiers, une telle taxe devrait permettre de faire baisser la fièvre dont ils sont atteint et donc de les rendre plus stables. De par ses activités, la sphère financière alimente cette fièvre, puisque cette dernière signifie plus de volatilité et donc plus de vente de produits structurés complexes, jouant soi-disant un rôle de couverture. La valeur nominale de tous les produits dérivés, de l’ordre de 12 fois le PIB mondial, est déjà démesurée. Cette logique de pompier-pyromane, accroît les gains de la sphère financière mais est contraire aux intérêts de l’économie réelle, qui elle requiert plus de stabilité et donc une diminution de cette fièvre] Source Marc Chesney.

        http://www.bf.uzh.ch/cms/de/chesney.marc.html

        http://www.responsiblefinance.ch/2012/10/impot-sur-les-transactions-financieres/

        Répondre
  9. BA dit :
    23 avril 2014 à 1:54

    Mercredi 23 avril 2014 : Eurostat publie les chiffres de la dette publique du quatrième trimestre 2013.

    Dans l’Union Européenne, neuf pays sont en faillite.

    1- Médaille d’or  : Grèce. Dette publique de 318,703 milliards d’euros, soit 175,1% du PIB.

    2- Médaille d’argent  : Italie. Dette publique de 2069,216 milliards d’euros, soit 132,6 % du PIB.

    3- Médaille de bronze  : Portugal. Dette publique de 213,631 milliards d’euros, soit 129 % du PIB.

    4- Irlande  : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.

    5- Chypre  : dette publique de 18,442 milliards d’euros, soit 111,7 % du PIB.

    6- Belgique  : dette publique de 387,159 milliards d’euros, soit 101,5 % du PIB.

    7- Espagne  : dette publique de 960,676 milliards d’euros, soit 93,9 % du PIB.

    8- France  : dette publique de 1925,292 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1460,975 milliards de livres sterling, soit 90,6 % du PIB.

    La question est :

    “QUAND ces neuf pays vont-ils se déclarer en défaut de paiement ?”

    Répondre
  10. Hadrien dit :
    23 avril 2014 à 4:59

    Ci-après, un historique édifiant par sa cassure de 1980 (Révolution conservatrice de Thatcher/Reagan).

    Ces chiffres, tout autant que leur commentaire, sont confirmés par Wikipedia (« Historique des taux d’intérêt réels 1981-2012)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_d%27int%C3%A9r%C3%AAt_r%C3%A9el

    Voir également: http://www.les-crises.fr/historique-des-taux-souverains/
    (cf « Taux d’intérêt net » au commentaire: Les marchés ouvrant les yeux, les taux vont retrouver leur niveau antérieur – la différence étant que la dette a fortement augmenté depuis, et que le coût des intérêts va s’avérer insupportable…)

    Il est, en effet, utile de rappeler que la chute durable de croissance observée après les Trente Glorieuses, ainsi que la remontée des inégalités (qui ont aujourd’hui retrouvé leur niveau de la « belle époque » des années 20), correspond à la cassure des taux d’intérêt réels qui fit échouer la gauche unie de mai 81 en France, et provoqua le tournant de la rigueur de 1982/83 !

    CETTE « GUERRE QUE LES RICHES ONT GAGNÉE »…

    C’est en grande partie celle des rentiers dont parle Piketty dans son « Capital au XXe siècle », c’est à dire ceux pour qui, à partir d’un certain niveau, l’argent doit pouvoir s’auto-reproduire par l’inégalité r > g (taux d’intérêt supérieur à la croissance).

    HISTORIQUE DES TAUX D’INTÉRÊT RÉELS
    (Source: Banque mondiale)
    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=2&codeStat=FR.INR.RINR&codePays=FRA&codeTheme2=2&codeStat2=NY.GDP.MKTP.KD.ZG&langue=fr
    (cf chiffres réels listés en bas de page, de 1961 à 2004)

    FRANCE

    1980 0,93 <—— Révolution conservatrice (Thatcher 1979, Reagan 1980)
    1981 2,35
    1982 1,36
    1983 2,30
    1984 4,72
    1985 5,39
    1986 4,45
    1987 6,86
    1988 5,96
    1989 6,38
    1990 7,61
    1991 7,37
    1992 7,91
    1993 7,02
    1994 6,69
    1995 6,80
    1996 5,23
    1997 5,38
    1998 5,46
    1999 6,17
    2000 5,05
    2001 4,86
    2002 4,29
    2003 4,51
    2004 4,84

    Le lien donné ci-dessus permet de visualiser la nette correlation inversée avec la variable "croissance du PIB".
    …Une parfaite démonstration du rôle de la création monétaire "réelle" !

    35 ans plus tard, la BCE tente désespérément d'y revenir à grand peine, par des taux directeurs voisins de zéro, mais les dommages subis et la crise résultante ont créé de considérables inégalités au détriment du monde des travailleurs-consommateurs… que les rentiers, banquiers et spéculateurs de toutes sortes veulent évidemment conserver !

    Répondre
  11. Raymond dit :
    23 avril 2014 à 5:35

    Les dindons de la farce : surtout, ne dîtes plus aux investisseurs privés d’aller (se faire) voir chez les grecques, ils pourraient le prendre au pied de la lettre !

    Le scandale du retour sur les marchés de la Grèce ? La farce du rendement de 4,95 % offert au secteur privé par la Grèce. Emprunter 3 milliards d’euros à 5 ans à 4,95 % auprès du privé alors que la Grèce paye des taux d’intérêts beaucoup plus bas au FESF pour une maturité de 30 ans c’est se moquer du monde ! En quel honneur les investisseurs privés se verraient rémunérer à des meilleurs taux et pour des échéances bien plus courtes que les citoyens de la zone euro qui passent pour des gogos !

    Reuters, dans un article, parle de « taux punitifs » pour les prêts bilatéraux originaux accordés initialement pour 5 ans !

    Reuters, par Paul Taylor, La Grèce se prépare à un « étirement » de son énorme dette

    https://fr.news.yahoo.com/la-gr-ce-se-pr-165958179.html

    La parodie de traitement médiatique sur les taux d’intérêts réellement payés par la Grèce se poursuit ! Vous voulez le taux d’intérêt payé par la Grèce au début du premier plan d’aide ? 3,423 % le 15 juin 2010 !

    Taux qui n’ont cessé de diminuer par la suite puisque le rendement était indexé sur l’Euribor 3 mois !

    Un taux punitif bien inférieur au 4,95 % offert au privé ! En quoi était-ce donc punitif si c’est pour donner plus au privé aujourd’hui alors que le ratio dette sur PIB s’est dégradé depuis ? Encore une farce à la grecque !

    http://investigationfin.canalblog.com/archives/2014/04/14/29663463.html

    Répondre
  12. Theodorum dit :
    25 avril 2014 à 9:11

    Solutions concrètes.
    Échange avec un ingénieur des mines ex-cadre de l’ Industrie :
    Cher Ami, le 23 Avril 2014 à 21 H 17
     
    Je voyais les choses de façon trop simpliste.
    Je crains que vos idées ne soient pas faciles à traduire dans des textes plus clairs que ceux qui existent actuellement, tellement clairs que, quand il y a litige, une demi-douzaine de juridictions successives vous donnent alternativement raison ou tort jusqu’à ce qu’il y ait prescription sans que rien n’ait été définitivement établi.
    Pour vos livraisons d’autrefois, je comprends bien que le coût pour vous variait en fonction du temps (températures et intempéries), de l’accessibilité des cuves, et de l’état de la circulation (embouteillages), mais tout cela devait être assez difficile à prendre en compte dans un système de tarification.
    Au lieu d’avoir comme métier de remplir des cuves de fuel, ayant travaillé pour plusieurs chaudronniers de tailles diverses, je sais que cela rapportait davantage de fabriquer les cuves, une fabrication toute bête et en grande série. J’ai connu dans les débuts du chauffage au fuel un industriel qui y a fait fortune, d’autant plus qu’il a bouffé quelques-uns de ses confrères techniquement beaucoup plus doués que lui et qui faisaient à l’unité de la chaudronnerie beaucoup plus difficile ( pour les raffineries et l’industrie chimique) mais qui avaient du mal à alimenter en continu leur carnet de commandes.
    Bon courage pour vos tentatives d’évangélisation des politiques et des économistes.
    Bien cordialement.
     
    Paul 
    Cher Paul, le 25 Avril 2014 à 10 H 44

    Pour être utile,  je réponds à l’exemple du fabricant de cuves banales qui avalait les entreprises plus douées mais ayant du mal à remplir leur carnet de commandes. C’est aussi le cas de Mittal avalant Sacilor. Il se trouve que ces 2 cas n’auraient pas été possibles avec mes 3 mesures.
    Mittal a profité des bas salaires indiens et aussi de l’absence de charges sociales, ce qui n’aurait pu se produire avec une grosse TVA ( 40 % serait suffisant d’après mes calculs ) ou un droit d’accise les incluant. Et redistribution partielle forfaitaire pour enlever son caractère injuste pour les pauvres.
    Avec une taxe de 20 % sur la valeur ajoutée d’où l’on pourrait déduire l’équivalent du SMIC,  assorti d’un crédit d’impôt , l’entreprise très rentable est obligée d’embaucher ( lutte contre le chômage ) ou de baisser ses prix ( respect du consommateur ) ou d’augmenter ses salariés ( respect du producteur ) ou d’ accepter de payer plus cher ses fournisseurs pour diminuer sa valeur ajoutée. Ou de payer la taxe dont une partie sera reversée à l’entreprise concurrente plus spécialisée et moins rentable.
    Quelle que soit la solution choisie, l’entreprise médiocre n’a plus les moyens de racheter l’entreprise spécialisée. De même les grandes surfaces seraient obligées de partager les marge arrières qu’elles « exigent de leurs fournisseurs » ( et aussi d’accepter leurs augmentations justifiées ). Ces mêmes fournisseurs étant astreints aux mêmes règles bénéficieraient d’une plus grande indépendance financière et ne se laisseraient plus faire.
    L’indexation de la masse salariale sur la valeur ajoutée ( brute ou EBE , comme le recommandaient Maurice Allais, Prix Nobel et René Deveaux, ingénieur Ensia) à  hauteur de 50 % compléterait la panoplie tout en poussant à la diminution du temps de travail plutôt qu’aux licenciements.
    Le but et le résultat de ces mesures serait une protection de la demande  » agrégée » comme disent les spécialistes ! Avec, en plus, une relation étroite et institutionnalisée avec l’ offre !
    Vous pouvez voir ainsi que mes idées sont très réalistes et très concrètes ! Car, aussi, applicables aux banques !
    D’autant plus concrètes qu’ elles contourneraient toutes les ententes et même les contrats et les
    réglementations, la fiscalité devenant la loi à l’argent ! C’est cela ou périr !
    Bonne Journée !

    Répondre
    1. Theodorum dit :
      25 avril 2014 à 8:20

      Il faut ajouter pour l’entreprise de qualité au carnet de commandes fluctuant que la masse salariale étant indexée sur la valeur ajoutée l’entreprise aurait moins à payer en période maigre, elle serait donc en sûreté ! Tout est prévu !

      Répondre
  13. Theodorum dit :
    25 avril 2014 à 9:47

    Le Medef a récemment hurlé quand il a été question de taxer l’ EBE, ce que préconisaient Maurice Allais et René Deveaux, comme explicité ici:
    On parle d’une aide supplémentaire à la Grèce, on ne parle pas de remettre en cause ce libre-échangisme qui est à l’origine de sa situation ! Les médias et les autorités gardent un silence coupable, incapables de répondre ! Le Mensonge, tacite, règne !
    « L’ Europe en crise, que faire ? » de Maurice Allais, -Prix Nobel d’économie – été 2005 :
    « De 1950 à 1974 le taux moyen de croissance du PIB a été de 4%. De 1974 à 2000 il a été de 1.6%, soit une baisse de 60% » … et par accroissement équivalent de la dette !
    « Incontestablement cela résulte de la délocalisation des activités industrielles et des investissements financiers. si la politique libre-échangiste de Bruxelles n’avait pas été appliquée le PIB réel par tête d’habitant serait plus élevé de 30 %. » …et la dette nulle !
    A propos de délocalisations des investissements financiers, dans un article « Le temps des pauvres et les raisons de la colère » paru le 3 Février 1996 dans La Croix, Mr René Deveaux , ingénieur Ensia, écrivait : «  Rien ne justifie le pouvoir politique sinon son aptitude à mettre l’ économie au service de l’homme : il lui appartient donc de rendre à la solidarité nationale ce qui lui revient de droit, en établissant une assiette de prélèvement conforme à l’esprit de la loi d’où elle est issue. En cette fin de siècle, cela consiste à alimenter les caisses de la Sécu par un prélèvement sur les plus-values brutes des entreprises afin de supprimer progressivement les parts patronale et salariale des prélèvements sociaux : il réintègre automatiquement dans les ressources sociales les profits des investissements et des productions « mondialisées ». Il permet de maintenir le système par répartition, seul garant d’une solidarité efficace. »
    De même les grandes surfaces ont dissimulé leurs bénéfices en investissant à fond et en bétonnant le territoire, pour conforter leur mainmise sur le marché !
    Contrairement à l’intérêt général ! D’où la nécessité d’imposer la valeur ajoutée brute!

    Répondre
  14. Jean dit :
    11 mars 2015 à 9:10

    Merci pour cet article. Sur le plan théorique, tout cela tient en effet la route. Mais si on se met face à la réalité, il existe encore plusieurs autres facettes à considérer.

    Répondre

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